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le combat d'Allain Hachey contre le cancer

le combat d'Allain Hachey contre le cancer
le combat d'Allain Hachey contre le cancer

En janvier 2011, les médecins ont appris à Allain Hachey qu'il était atteint du cancer du rectum.

En janvier 2011, les médecins ont appris à Allain Hachey qu'il était atteint du cancer du rectum. Au cours des jours suivants, la vie de l'homme de 35 ans de Beresford a été complètement transformée. Dans le cadre du Relais pour la vie, L'Étoile a eu un entretien avec M. Hachey pour découvrir son histoire de survivant.
Assis dans un bureau de médecin, Allain Hachey a découvert qu'il avait le cancer rectal. Même s'il savait que ce cancer était héréditaire dans sa famille, la nouvelle a été un choc.
«Je vais te dire, franchement, la première journée qu'ils m'ont dit que j'avais le cancer, ç'a été une claque, a confié M. Hachey. Surtout pour ma femme et ma fille. On a fait un deuil. Que tu sois fort ou pas, il y a une période de deuil. Je le prends bien maintenant, mais au début, je ne le prenais pas bien du tout. Je ne pouvais pas accepter.»
Encore à digérer le choc de son diagnostic, Allain Hachey a dû s'adapter à une autre réalité. Comme on allait enlever son rectum, il allait devoir vivre avec un sac attaché à son estomac le reste de sa vie. Le 15 février 2011, le corps d'Allain allait être transformé.
«Je me suis couché dans la salle d'opération. J'étais beau, j'étais propre. Je me suis réveillé avec un sac collé au ventre. C'était un autre deuil à faire. Personnellement, quand je suis sorti de l'hôpital, je ne me voyais plus de la même manière», a-t-il expliqué.
Allain Hachey soutient qu'il a été capable d'accepter sa transformation grâce à sa famille, ses amis, et surtout sa femme, Manon.
«Maintenant, je l'accepte et je fonce à travers comme si ce n'était rien, assure-t-il. Ma femme acceptait mon sac. Elle me disait : 't'es encore vivant, notre fille a son papa, et c'est ça qui est important. Ton sac ne me dérange pas'. Le fait qu'elle me répétait souvent qu'elle ne voyait pas mon sac et que ça ne la dérangeait pas a fait toute la différence.»
Après son opération, Allain Hachey a commencé un cycle de chimiothérapie. Cependant, comme il a mal réagi aux traitements, le docteur lui a dit d'arrêter immédiatement. Il s'est alors rendu à Moncton, où il allait avoir des traitements de radiation.
«J'ai fait de la radiation chaque jour pendant six semaines, a-t-il fait savoir. Ç'a bien été puisque je n'ai pas eu besoin de faire de la chimio en même temps, comme c'est le cas, d'habitude. Ce n'était pas pénible jusqu'au vingtième cycle, quand ç'a commencé à brûler. La radiation, c'est comme quand t'es assis au soleil: ça brûle toujours à la même place. Rendu au vingt-huitième cycle, je marchais en cowboy», a-t-il ajouté en riant.
Quand il n'avait que 11 ans, Allain Hachey a été témoin quand sa mère, âgée de 36 ans, a passé à travers la même épreuve. Sa mère est cependant décédée au cours du traitement. Tout au long de ses temps difficiles, Allain Hachey était motivé par la mémoire de sa mère.
«Ma mère est décédée à cause d'un cancer, et ça m'a vraiment touché, a-t-il révélé. La première fois que j'ai pleuré, c'est à cause de ça, puisque je faisais le lien avec ma mère. J'ai vu ma mère souffrir. Pendant la première chimio, j'ai perdu mes cheveux, je suis tombé malade, je vomissais, puis tout au long, je voyais ma mère dans ma tête. Elle pleurait, et je pleurais moi aussi.»
L'homme de Beresford est finalement arrivé à la fin de son périple le 13 octobre 2011. Après avoir complété un cycle de chimiothérapie, moins puissante que la première, il est arrivé au bout du tunnel.
«L'année passée était un calvaire, a affirmé le survivant. Tu te souviens toujours de la dernière date. On dirait que c'est un grand soulagement puisque tu te sens beaucoup mieux. Tu peux tourner la page.»
S'il y a quelque chose de positif qui est sorti de l'expérience d'Allain Hachey, c'est l'apprentissage qu'il a fait à propos de la vie.
«C'est bien banal, mais j'ai appris de ne jamais repousser les choses au futur. Par exemple, tu pourrais dire 'je veux faire un voyage cette année... ah non, je le ferai l'année prochaine'. Ta vie est tellement courte que si c'est possible de le faire cette année, fais-le cette année. Si tu peux faire quelque chose aujourd'hui, fais-le aujourd'hui», admet-il.
Allain Hachey est maintenant le trésorier du Relais pour la vie. Il fait également partie d'une équipe qui fait la collecte des fonds et qui participera au Relais pour la vie à l'école le Domaine Étudiant de Petit-Rocher le 16 juin prochain. Grâce à cette initiative de la Société canadienne du cancer, des individus comme Allain Hachey sont en mesure de recevoir du soutien financier. De plus, le relais comme tel démontre une solidarité de la communauté avec les individus diagnostiqués de cancer.
«Le patient passe 12 mois de sa vie à souffrir, puis les 12 heures que l'on marche durant la nuit représentent ces 12 mois. Les patients, tout comme les équipes du relais, vivent la fatigue, le désir d'abandonner et d'aller se coucher à la maison et être malade. Quand le soleil se lève, c'est comme la lumière à la fin du tunnel des traitements.»

Jean-Marc Doiron
Journaliste | L'Étoile Chaleur
(506) 546-0575

 

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