Témoignages d’espoir

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Brenda Burgess 


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« C’est une tumeur », annonça l’ophtalmologiste à Brenda Burgess. Celle-ci avait amené son fils de 13 mois, Isaac, chez le médecin à cause de ce qu’elle décrit comme « un drôle de reflet » dans son œil gauche. Elle avait remarqué cette anomalie alors qu’Isaac jouait par terre avec son frère aîné, Taber.

« Est-ce bénin? », demanda-t-elle en se croisant les doigts.

« Non », répondit le médecin. « C’est cancéreux. Et il va falloir l’enlever. »

« La tumeur? », implora-t-elle, souhaitant ardemment ne pas voir cette fois son espoir déçu.

« Non », répéta le médecin. « L’œil. »

Le petit Isaac était atteint d’un rétinoblastome bilatéral, une forme rare de cancer de l’œil. Les médecins ont donc procédé à l’ablation de son œil gauche et découvert cinq tumeurs dans son œil droit. Heureusement, celles-ci pouvaient être traitées. Deux fois, le bambin dut se rendre à Toronto avec ses parents pour y suivre des traitements, puis il continua de recevoir ses soins en Nouvelle-Écosse. Le centre de santé IWK d’Halifax venait tout juste d’acquérir l’équipement nécessaire à la thérapie laser (qui permet de brûler les tumeurs) et à la cryothérapie (qui consiste à les geler) dont Isaac avait besoin. Mais, bonne nouvelle, il n’a pas été obligé de suivre une chimiothérapie ou une radiothérapie, et n’a donc jamais été incommodé. De ce côté-là, « nous avons été très chanceux », affirme sa maman.

Au début, Brenda s’est sentie « incroyablement coupable. Je me disais que j’avais dû faire quelque chose de mal pendant que j’étais enceinte. J’étais convaincue que j’avais mal agi. J’aurais fait n’importe quoi n’importe quoi pour protéger mon enfant. Et maintenant, mon enfant risquait la cécité, des lésions au cerveau, et même la mort. Je n’aurais pu imaginer rien de pire. »

Au cours des six années qui ont suivi, tout en grandissant, Isaac a suivi des traitements réguliers pour combattre le cancer. Brenda, quant à elle, a combattu sa culpabilité et ses craintes en se munissant d’une arme des plus efficaces : l’information. Elle a également pu compter sur l’amour et le soutien de ses proches, y compris bien sûr son mari, Allan.

Lorsque le Relais pour la vie de la Société canadienne du cancer a été organisé à Yarmouth en 2003, Brenda n’a pas hésité à y participer.

« Isaac était le plus jeune survivant du Relais », relate-t-elle. « Il a porté la bannière lors du Tour des survivants. J’en ai encore des frissons quand j’y repense. »

Brenda se souvient très bien du jour où on lui a dit que tout était derrière eux : Isaac, alors âgé de 7 ans (il en a 12 aujourd’hui), était enfin libéré du cancer.

« Le temps que ça dure, on se dit qu’on s’en tire pas trop mal mais quand on apprend que c’est fini, on se rend compte qu’on a vécu toute cette période en retenant un peu son souffle. Un immense poids venait de quitter mes épaules, alors que je ne m’étais jamais rendu compte de sa présence constante. Sur le chemin de retour, nous avons acheté un gros gâteau et ça a été toute une fête! »

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