Témoignages d’espoir

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Joan O’Connell 

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Une des premières « rencontres » de Joan O’Connell avec le cancer remonte à 1970, lorsque son père a reçu un diagnostic de cancer de la prostate. « À tour de rôle, les membres de la famille l'accompagnaient à Halifax pour ses rendez-vous. Maman ne conduisait pas. Nous avions trois jeunes enfants; tous les jours, je les emmenais en voiture voir Papi, car je voulais qu'ils aient des souvenirs de lui. »

Lorsque Joan est devenue enceinte de son quatrième enfant en mai 1971, elle a dû arrêter ces voyages à Halifax. « J'étais malade chaque fois que je montais à bord d'une voiture et ne pouvais plus accompagner papa à ses rendez-vous. Mais nous essayions quand même de passer le plus de temps possible avec lui. À l'époque, il n'y avait pas de groupes de soutien ni d'information à lire à propos du cancer. On n'en parlait pas ouvertement, même à la maison. Avec ma mère, mes frères et ma sœur, il n'était jamais question de la maladie. En août, nous avons célébré son 55e anniversaire et un mois plus tard, jour pour jour, il nous avait quittés. »

Lorsque Joan est devenue enceinte de son quatrième enfant en mai 1971, elle a dû arrêter ces voyages à Halifax. « J'étais malade chaque fois que je montais à bord d'une voiture et ne pouvais plus accompagner papa à ses rendez-vous. Mais nous essayions quand même de passer le plus de temps possible avec lui. À l'époque, il n'y avait pas de groupes de soutien ni d'information à lire à propos du cancer. On n'en parlait pas ouvertement, même à la maison. Avec ma mère, mes frères et ma sœur, il n'était jamais question de la maladie. En août, nous avons célébré son 55e anniversaire et un mois plus tard, jour pour jour, il nous avait quittés. »

Son second rendez-vous avec la maladie se produisit quelques années plus tard, lorsque sa belle-mère eut un cancer du col de l'utérus. « C'était une battante et elle a tenu le coup pendant un certain temps, mais le cancer a fini par se propager. »

Puis, en 1979, ce fut au tour de sa mère, frappée par un cancer du sein. Joan est devenue sa principale aidante. « Durant cette période, j'ai passé davantage de temps chez ma mère que chez nous. Heureusement, j'avais un saint homme comme mari il ne s'est jamais plaint et, tout en poursuivant ses activités de pêche au poisson et au homard, il a fait de son mieux pour s'occuper du foyer familial. Nos deux fils vivaient toujours avec nous et j'avais fort à faire avec la lessive, le ménage et la préparation des repas pour les deux maisonnées. »

Mais la lourdeur de la tâche a fini par avoir raison de sa santé. « Je me suis épuisée, puis j'ai fait une dépression et j'ai été hospitalisée, car je n'avais pas fermé l'œil depuis trois mois. Je me mettais au lit tous les soirs, mais sans jamais arriver à dormir… On m'a dit qu'il fallait que j'arrête de m'occuper de ma mère. J'ai mis près de deux ans à me remettre. » La mère de Joan est décédée en septembre 1997. « Je ne regrette rien de ce que notre famille a fait pour elle », dit-elle.

Son répit du cancer fut de courte durée. En décembre 2000, Joan apprenait qu'elle-même était atteinte d'un cancer du sein. « J'ai choisi de subir une mastectomie radicale complète, à la suite de laquelle on a constaté que j'avais deux types de cancer du sein (cancer intracanalaire et cancer infiltrant de stade 4) qui déjà s'étaient propagés aux ganglions lymphatiques. Je savais, pour m'être occupée de maman, que le cancer affectionne le stress, alors j'étais consciente de la nécessité d'une attitude positive », se souvient Joan, originaire de Barrington, en Nouvelle-Écosse.

Joan faisait déjà partie de deux groupes d'entraide locaux mais lorsqu'on lui a demandé de se joindre au groupe d'entraide pour les personnes touchées par le cancer de la région de Barrington, elle s'est dit, pourquoi pas? « C'est l'un des meilleurs groupes dont j'ai fait partie. Ici, il n'y a pas de pleurnichage ni d'agressivité; tout le monde se serre les coudes. Nous pouvons parler ouvertement de nos expériences et nous avons tous quelque chose en commun : le cancer. Enfin, on parle davantage de la maladie, et au grand jour. »

Lors d'une récidive du cancer en mars 2007, cette fougueuse grand-mère a de nouveau eu le dessus. Forte de sa longue expérience de la maladie, Joan donne le conseil suivant à ceux et celles qui ne savent pas quoi dire à une personne atteinte du cancer : « Vous n'avez pas à dire quoi que ce soit. Approchez-vous simplement et prenez-lui la main. Laissez l'autre faire le reste. »

 

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