Témoignages d’espoir

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Joanne Morrison 

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Joanne Morrison compare le combat de son mari contre le cancer du cerveau à des « montagnes russes. Lorsque ça allait bien, ça allait très bien mais parfois aussi les choses allaient très mal. »

Guy a appris qu’il était atteint d’une tumeur cérébrale cancéreuse en 1997, après une crise d’épilepsie. Deux semaines plus tard, on l’opérait afin de retirer le plus grand nombre possible de cellules cancéreuses. Il entreprit ensuite une radiothérapie, mais comme cela ne donnait pas de résultats, il eut des traitements de chimiothérapie, avec des effets secondaires épouvantables mais au moins cela lui permit de vivre un peu plus longtemps. Au début, on lui avait donné dix-huit mois à vivre, puis seulement deux ou trois.

Et malgré tout, raconte Joanne, Guy est demeuré enjoué et positif. « Fort heureusement, le cancer ne provoquait pas de douleur chez lui et n’affectait pas sa personnalité. Ce n’est pas le cas de tous les patients atteints d’un cancer du cerveau. »

Comme Guy ne pouvait plus conduire, c’est Joanne qui l’a emmené à une séance de formation d’un jour en vue de devenir bénévole pour ses pairs à la Société canadienne du cancer. « Comme j’étais là, ils m’ont demandé si j’aimerais moi aussi devenir bénévole pour soutenir d’autres aidants. Je me suis dit, ‘pourquoi pas?’ »

Encore aujourd’hui, Joanne poursuit son action bénévole. Pour elle, cela signifie écouter sans juger, fournir un écho à l’expérience des aidants et être une interlocutrice à qui ils peuvent parler ouvertement et exprimer tout ce qu’ils ne peuvent dire à personne d’autre. « Les gens ont vraiment besoin de parler à quelqu’un qui a vécu la même chose qu’eux. »

Dans les moments où Guy se sentait bien, lui et Joanne en profitaient pour voyager. Le jour des noces de son fils, il célébra très tard dans la nuit. Il a été nommé « bénévole de l’année » par la Fondation canadienne des tumeurs cérébrales. Il a collaboré avec la région de Peel pour faire insérer, dans tous les comptes de services d’eau, des dépliants sur les signes et symptômes des tumeurs cérébrales : « Plusieurs personnes ont écrit à la Fondation pour dire que le dépliant leur avait sauvé la vie », ajoute Joanne.

En mai 2001, un examen d’IRM a révélé que la tumeur cérébrale de Guy avait recommencé à se développer. Pour la première fois depuis très longtemps, il se sentit très déprimé. Jusqu’au moment où par hasard il mit la main sur sa vieille carte de donneur de sang dans son portefeuille. Son groupe sanguin? B positif. Guy s’est alors dit, « Sois positif, tu as cela dans le sang! » « Il est aussitôt redevenu lui-même », se souvient Joanne.

Quatre ans et quatre moi après son diagnostic, Guy Morrison est décédé, entouré de sa femme et de ses fils. « Le plus difficile, bien sûr, a été de savoir que j’allais le perdre tout en ignorant comment cela allait se passer », confie Joanne. Mais elle chérit chaque moment partagé avec son mari. « Guy a grandement facilité mon rôle d’aidante. »
Désormais, le Centre des tumeurs cérébrales Pencer de l’Hôpital Princess Margaret à Toronto décerne le Prix du bénévole de l’année Guy Morrison. « J’ai le plaisir de remettre ce prix à une personne de grande valeur chaque année en octobre », conclut Joanne.

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